Stéphanie Katz
Résumé :
Placé sous le signe d’une approche à l’aveugle du volume, le geste fondateur de l’œuvre d’Emmanuel Rivière a consisté à mouler la contre-forme évidée de masques africains, creusés à la gouge à même le bois. Apparaît alors une pratique sensible à la tactilité des matrices, qui déploie dans le temps la variation infinie des masses en mutation.
Mots-clés :
Aveuglement, transfert, transmission, empreinte, inversion, matrice, contre-forme, masque, face, série
Présentation de l’auteur :
Essayiste, enseignante en Analyse de l’Image Stéphanie Katz propose un regard transversal qui interroge les pratiques contemporaines de l’image en rapport avec l’héritage de l’histoire de l’art. Titulaire d’une thèse sur « La représentation de la voix en peinture », elle est l’auteur de « L’écran, de l’icône au virtuel. La résistance de l’Infigurable » (L’Harmattan, 2004). Elle a conçu de nombreux documentaires sur la peinture et l’image pour France Culture et construit depuis plusieurs années une réflexion à la frontière des pratiques artistiques et documentaires. Elle publie régulièrement catalogues, monographies d’artistes (François Daireaux-LienArt 2010, Carole Benzaken-Flammarion 2012, Christophe Robe-Fournier 2015), ou interventions dans la presse spécialisée.