Henry Moore et la vie magnifiée

Eric Valentin

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Résumé :
Un essai marquant de l’historien d’art Marc Le Bot associe la monumentalité de la sculpture de Henry Moore au sublime et au sacré qui seraient à même d’orienter nos vies, nos espaces urbains et naturels, à la différence de l’art contemporain incapable de résister au nihilisme de l’éphémère, de l’insignifiance et de l’errance. La sublimité de l’art de Moore, et de la nature qu’il exprime, doit être relativisée. Sa sculpture publique n’est pas capable d’orienter l’art actuel. Par ailleurs, dans l’art de Moore, le sacré est un produit de l’imagination artistique, sans la réalité que Le Bot lui concède. Après deux guerres mondiales, c’est une affirmation décidée de la vie, et de sa magnificence possible, qui est en jeu dans les sculptures les plus remarquables de Moore.

Mots-clés : 
Monumentalité, temps, histoire, templum, Henry Moore, sculpture publique, architecture, nature, arts premiers, Roger Fry, Marc Le Bot.

Présentation de l’auteur : 

Docteur en philosophie et en histoire de l’art, Éric Valentin est maître de conférences à l’université de Picardie. Habilité à diriger des recherches en esthétique, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment sur Claes Oldenburg et Joseph Beuys. Son dernier ouvrage sur la peinture abstraite concernant Mondrian, Malevitch, Rothko et notamment Newman a été publié en septembre 2015 aux éditions L’Harmattan. Ses recherches actuelles portent sur l’art public contemporain et ses rapports avec la mémoire et le politique.